Salut à tous,
Un peu de lecture
Ce vol effectué hier est pour moi le plus beau, pas le plus long ni en temps ni en kilomètres, mais le plus savoureux, la récompense. L’aboutissement d’une idée qui trottait dans ma tête depuis longtemps en voyant les copains le réaliser.
Et puis c’est arrivé !
Météo passable pour le vol depuis le début des vacances, 3 belles journées s’annoncent allant crescendo (samedi, dimanche, lundi).
La 1ere réservée à la rando en famille, lac et pointe noire de Pormenaz pour ceux qui connaissent.
Dimanche, 1
er essai (décollage 12h40).
Après la monté à Varans, je ne parviens pas à faire le plein (2650m) et décide de transiter, j’arrive trop bas sous les 4 têtes et m’échappe en longeant le relief pour rentrer à l’attéro, je pose sur le terrain de foot du Fayet.
Lundi. Après un vol du matin pour Nath, je me prépare et décolle un peu après 13h.
Curieusement, pas grand monde. Sont-ils tous parti de PlanPraz ? Plus tôt en fin de matinée de nombreuses ailes passaient satellisés au dessus des Fiz.
La sortie du déco se fait assez facilement contrairement à la veille où j’ai mis plus d’une heure.
A droite du déco ça tabasse pas mal, un pilote s’est fait peur juste avant et décide de poser dans le bas du parking derrière les arbres. Le sol est arrivé très très vite, heureusement qu’il avait de bonnes guibolles. Étrange comme décision!
Après quelques tours pas hyper fun, je décide de décaler sur le pont des soupirs et remonter l’arrête de Joux, ça marche, comme très souvent.
Sans trop attendre je décale sur la première barre rocheuse pour monter à Varan, la veille c’était monté tout droit sans faire grand-chose. Pas identique, des allers retours sont nécessaires pour arriver au pierrier et puis ça monte d'un étage.
Ensuite, j’explore un peu pour me faire une idée des zones intéressantes, j’apprends. La monté à l’aiguille se fait bien, mais vigilance c’est quand même bien tonique.
Point haut au dessus de Varans à un peu plus 3100m (500 m de plus que la veille), j’entame la transition sur les 4 têtes.
Après environs ¼ du parcours, je doute. Pourquoi je suis seul ? Ai-je raté quelque chose ? La journée est belle mais les conditions toniques. Est-ce le casse pipe ???
Je commence à faire demi-tour quand je vois un pilote qui me suit. Ouf, je reprends ma route.
Il vole plus vite mais dégrade plus que moi, je pense qu’il est accéléré.
Au contraire je choisis de me mettre au taux de chute mini, peu importe la durée de transition, c’est les vacances ! Et puis je vole assez vite quand même, 6.5 kg au dessus du PTV étendu.
En fin de transition, je ne comprends pas bien son choix, il décale complètement sur la droite, sous les 8 têtes de Cyril
.
Je décide de ne pas me faire intoxiquer et continu ma route vers les 4 têtes.
J’arrive sous les 4 têtes à une hauteur suffisante pour être en confiance, contrairement à la veille. L’autre pilote me rejoins finalement mais au radadat.
Alors que je gratte au relief, je le vois qui bataille en dessous et réussie finalement à raccrocher, il va chercher un relief un peu plus loin. Continuant l’ascension des 4 têtes, je le perds de vue.
La montée se fait bien, mais vigilance.
Au dessus des 4 têtes, gros thermique, je prends un gros cisaillement et prend l’aile sur la gueule, début de twist, assez violant étant bien chargé.
Les 3 randonneurs qui fessaient bronzette au sommet ont un peu paniqué
Bras hauts de suite, contrôle abatée et ça revole, l’Atlas est une bonne copine.
Je vous partage volontairement cette expérience car ça arrive, il faut l’avoir en tête et rester lucide. Le SIV est un bon outil.
Je continue la monté jusqu’à la Pointe Percée sans pour autant la surplomber, le vrac précédant diminue l’ardeur.
Me voilà maintenant à l’endroit tant espéré, je raccroche la ligne de crête des Aravis et la longe quasiment jusqu’à La Grande Balmaz.
Le cheminement se fait bien, pilotage actif, les gros péteux guettent, ils rendent visite de temps en temps.
L’objectif étant ensuite de finir par le Mont-Joly, j’ai à peu près souvenir du cheminement que nous parlais Arnaud pendant les briefings dans le salon du chalet de la sortie club, visu sur la carte 3D accrochée au mur.
Croise Baulet et Mont d’Arbois, mais je m’égare un peu, le cheminement est moins bon, la lucidité s’amenuise, la fatigue est là, je reprends un peu d’altitude au Mont d’Arbois pour boucler et assurer l’attéro de Chedde sans faire le Mont Joly. Tant pis, ce sera pour une autre fois.
Après un détour au devant du Plateau d’Assy pour faire coucou à la famille restée au Chalet, je pose physiquement il est 15h passé, dans la tête je n’ai pas encore atterri.
Après 3 tentatives, une l’année dernière et l’autre la veille, ce fut la bonne pour les Aravis. Je ne pense pas avoir brulé d’étape, ma progression est lente, conforme à mes heures de vols.
J’ai pris beaucoup de plaisir et très contant d’avoir pu le réaliser surtout après ce début d’année ou le nombre d’heures de vol a été aussi maigre. La montagne reste imprévisible, surtout à nous plaineux.
Volons safe, le monde du parapente nous appelle à la vigilance et les messages d’accident se succèdent.
Sur ce, voici la trace et un Ayvri que je trouve sympa pour la visualisation.
TraceAyvri J’espère ne pas avoir été trop long et ennuyeux, de toute façon ceux que ça emmerde aurons arrêté bien avant
Bons vols
Topette
David