Comme souvent lorsque j’ai bien volé, j’aime bien raconter mes impressions ou mon vol. Pour une fois il s’agit d’un vol raté.
Samedi 15 avril, après un petit plouf d’échauffement, je re-décolle en rêvant d’imiter Stéphane parti quelques dizaines de minutes avant. Ma voile est un peu bouchonnée au sol, petit pré-gonflage pour la mettre toute belle et la voilà déjà au dessus de ma tête qui m’arrache du sol twisté. Je décide de resté twisté et de piloté comme ça en attendant que ça repose tout seul (oui depuis le début, on pas dire que ce soit vraiment contrôlé). Toujours en marche arrière, je commence à avancé et au moment de quitter le relief passe ne mode marche avant. Au relevé des mains qui m’a été gentiment été conseillé, me voilà seul en l’air. Mon 200ème vol a plutôt mal commencé mais je suis en l’air et maintenant tout va bien.
Quelques allé-retours pour un gain de 30 ou 40m, et je décide d’insister sur la gauche. Quelques S d’une montée régulière me laissent penser que l’ascenseur est de passage, puis je boucle une première rotation par la droite, ça monte encore. J’insiste, 2ème tour, ça monte toujours, courte attente face au vent et le troisième tour commence. Dos au vent, alors que j’entame la deuxième moitié du tour l’aile est secouée et continue sa rotation. Un œil sur le vario me réjouis, +100m en 3 tours, c’a y est l’oisillon sort du nid. C’est sûr, l’instant dont je rêve depuis un bon moment est arrivé, cet après-midi je poserais ailleurs….
Gonflé à bloc, après un court replacement face au vent, je repars à droite. Dos au vent ça tourne pas très bien alors j’appuis un peu plus et alors là, au même moment qu’au tour précédent, nouvelle secousse, les élévateurs se rapprochent et fermeture de la moitié gauche (c’est ce qui m’a été rapporté, moi j’ai pas osé regarder), l’aile commence piquer par l’avant, 45° peut-être et début de rotation à gauche. Même sans vario (je me souviens pas l’avoir entendu) je sais que ça descend vite. Je relève les mains et contre à la sellette pour prendre la direction du grand champs sous le déco, ¼ d’aile gauche cravatée, j’essais d’y remédier mais n’y arrive pas. Tant pis, cap au Nord pour plus de sécurité. Arrivé au dessus du relief, l’aile r’ouvre toute seule et le vol peut reprendre en dynamique. Quelques minutes plus tard le vol prend fin et je pose au déco. Ouf ! C’était chaud.
En discutant après de cet incident, mon impression d’être sortis du thermique se confirme et c’est Stéphane qui donnera l’explication exacte. Les replacements face au vent étaient trop courts, je suis effectivement sorti du thermique par l’arrière. Au moment de l’incident, l’aile droite monte, et l’aile gauche est dans la dégeulante.
L’erreur est que je ne me suis pas replacé face au vent suffisamment longtemps, de peur de sortir de l’ascendance. En fait, mieux vaux en ressortir au vent du thermique, il est plus facile d’y rentrer de nouveau . Alors que sous le vent, l’effet bagnard a tendance à rendre l’entrée de l’aile difficile. Il n’y a pas grand risque à faire des replacements trop longs.
Pour finir, le prétentieux oisillon est rentré au nid.
Fabrice