J'ai enfin réussi à décoller de Chaudefonds, eh oui (il va tomber de la m...)
Un vol inoubliable, toutes les conditions étaient réunies, 25 km/h de NE idéal pour tenir.
Je monte l'aile en prenant mon temps après avoir discuté avec Alain et Denis Gobain, et c'est avec une fierté Galabruesque que je me présente sur le déco.
Là je regarde la petite biloute, et oh que vois-je ! une biloute qui pend lamentablement comme une paire de couilles de retraité.
Evidemment, toutes les omnomatopées les plus indécentes y passent !
Alors j'attends, avec patience, que les Sylphes du vent me soient plus propices.
Au bout de 10 mn je n'y crois plus guère, mais je me dis que tant pis, si je ne vole pas, j'aurais au moins la satisfaction de faire un plouf.
J'attends quand même une petite bouffe pour décoller, vu mes prouesses marathoniennes pour m'élancer.
L'Oracle Sudérien a entendu mes suppliques, la biloute se lève (çà la rajeunit d'un coup), je cours (façon pachyderme) et je décolle.
Virage à droite pour longer le relief, pas trop quand même, mais pas trop loin non plus, vu que le dénivelé ne fait que 60 m.
Au bout de quelques secondes, j'arrive à la fin du relief, virage sur la gauche, j'entends le son nasillard de mon vario, je jette un coup d'oeil rapide, + 2 m/s, pas mal.
Je soaring le long du relief en 10 secondes et perd trop de gaz, les arbres se rapprochent et juge plus prudent de m'écarter et de penser sérieusement à réfléchir à mon approche.
Dans le champ de l'atterro des centaines de round-ballers décorent le paysage, il va falloir viser juste pour passer entre.
Là, j'applique la technique "skywalker", je tire sur le turbo, rentre les coordonnées spatiotemporelles dans l'unité principale, j'entends le vrombissement caractéristique qui m'indique que je suis passé en mode subespace puis le silence.
Je me reçois avec la souplesse d'un petit rat de l'opéra et touche enfin le sol de notre bonne vieille planète Gaïa.
Je pousse un cri de bête sauvage, qui se répercute longuement dans la vallée, tels les chants tyroliens au moment de la récolte des myrtilles.
J'appui fébrilement sur les touches de mon vario afin de connaitre la durée de mon vol.
Une lumière éclaire béatement mon visage, qui d'ailleurs déforme un peu la perception que j'ai sur la longueur de mon appendice nasal: 45 secondes de vol !
Eh bien , mes chers amis, je pense sérieusement à déclarer ce vol à la CFD vu la rareté, que dis-je, l'exclusivité exclusive de ce périple aérien.
Nous vivons une époque formidable, le futur ne manque pas d'avenir.
A bientôt
Didier